Florent Montillot a tranché : le projet d’expérimentation de rue scolaire, retoqué dans le cadre du budget participatif 2021-2022 de la métropole orléanaise, sera mis en œuvre lors de la prochaine rentrée scolaire. Le premier adjoint de la ville d’Orleans, de nouveau en charge de la sécurité et de la tranquillité publique, n’oublie pas que la santé fait partie de ses prérogatives ni qu’il fut lors du précédent mandat adjoint aux affaires scolaires. Autant dire que la sécurité aux abords des écoles est une préoccupation qu’il ne pouvait pas voir abandonnée. Aussi la municipalité va-t-elle lancer une étude pour la rentrée 2021-2022. « Il y aura une concertation pour l’an prochain, une rentrée ça ne s’improvise pas »1.
Attentif aux sondages, le premier adjoint d’Orléans a noté que 87 % des parents sont favorables à la mise en place d’une rue scolaire aux abords de l’établissement de leur enfant (quel que soit le degré). Et ce, principalement pour moins polluer (53%), argument de poids au regard de leur forte préoccupation sur la pollution de l’air à laquelle sont exposés leurs enfants, mais aussi pour leur bien-être et leur santé (un moment plus agréable à passer avec son enfant – 40% -, être moins sédentaire et remplacer la voiture par un mode de transport actif – 28%)2.
Aussi les services municipaux ont-ils été d’ores et déjà chargés de tirer profit de l’expérience de la ville de Lille notamment, cité pionnière des rues scolaires, qui constate que cette initiative plaît aux parents, enseignants et enfants, mais attire aussi les élus d’autres municipalités. « Les familles s’approprient ce dispositif ; elles sont demandeuses de cette sécurité renforcée devant les écoles. (…) Nous sommes contactés par plein de villes qui veulent des informations pour savoir comment nous mettons en place ce dispositif. Lille est pionnière dans le développement de ces rues scolaires qui vont émerger partout en France. »3
Sécurité et santé des enfants aux abords des écoles.
Un volume élevé de circulation aux portes de l’école entraîne des situations dangereuses et une concentration des polluants dans l’air, précisément au moment où un grand nombre d’enfants s’y trouvent. Un manque de sécurité qui incite malheureusement les parents, dans un cercle vicieux que Florent Montillot entend rompre, à opter pour la voiture afin de ne pas laisser leurs jeunes enfants à vélo ou à pieds au contact dangereux des voitures ! En insistant une nouvelle fois sur la responsabilité de tous : agents de la ville, parents, membres de l’éducation nationale, enfants, « la vigilance n’est pas exclusive aux policiers. C’est l’affaire de tous »4.
Plusieurs systèmes seront étudiés. Ils ont tous pour objectif d’améliorer la sécurité de tous, d’encourager les enfants à venir à pied ou à vélo, de désengorger les abords des écoles aux heure de pointe et enfin d’y garantir un air moins pollué. Panneaux permanents, chicanes, bornes rétractables, barrières et feux… autant de moyens qui permettent d’améliorer la situation des élèves. Et qui sont bien acceptés par les parents, après la période d’adaptation de rigueur.
Florent Montillot est attaché comme toujours à remettre de l’ordre dans l’organisation des accès aux écoles de la ville, et soucieux de prendre ses responsabilités en faisant fi d’une obscure interprétation des critères d’éligibilité au budget participatif de la ville. « On ne va pas nous reprocher de prendre des responsabilités. Il y a ceux qui crient et qui réclament que l’État agisse et il y a ceux, comme nous, qui font. »5
Notes
- Florent Montillot, France Bleu 04/09/2017
- Sondage UNICEF France et Harris daté de septembre dernier
- Charlotte Brun, adjointe à la maire de Lille à la Ville éducatrice et à la ville à hauteur d’enfants, Lille actu 25/01/2021
- Florent Montillot, La Rép 25/09/2017
- Florent Montillot, France Bleu 18/03/2017
Je vais de ce pas me plaindre en mairie pour réclamer mon droit inaliénable à pouvoir garer mon SUV comme une merde sur le trottoir voire dans la cour de récréation !
Tu ne crois pas si bien dire Yann. Il y a quelques jours, j’ai personnellement assisté à cette scène que tu décris dans la rue où la photo est prise (rue Serpente), où, à la sortie des classes, un parent d’élève est venu tanker son énorme SUV sur le trottoir de la rue des Bons Enfants pour aller récupérer son gamin à l’école, au mépris de tous les autres passants. Il a reculé au mépris de la sécurité de tous et de tous les automobilistes qui passaient par là, parce qu’apparemment, lui, il a le droit.
Alors les parents d’élèves peuvent bien réclamer des rues scolaires, mais je remarque qu’ils ne sont pas des anges non plus et que beaucoup ne diraient pas non à la pérennisation de leurs drive-in…
Et la prise en compte de l’avis des riverains ?
Il est incroyable d’apprendre, par voie de presse, qu’une étude est en cours et que des tests vont être menés dans ma rue.
Concernant l’école en question, a-t-il été envisagé la possibilité d’un accès côté rue des bons enfants ?
Incroyable que de tels initiatives voient le jour sans même que les riverains aient été consultés. Les parents d’élèves se plaignent de conducteurs qui mettent en danger leurs enfants, alors que les riverains font très attention à eux et ce depuis de nombreuses années. Il serait sans doute plus judicieux d’ouvrir les discussions entre les partis afin que l’on puisse, ensemble, trouver une solution qui nous convienne à tous !
Les conducteurs qui mettent en danger les enfants sont eux-mêmes des parents d’élèves. C’est là toute l’absurdité de cette situation qui se reproduit partout aux abords de toutes les écoles, et où des parents d’élèves se plaignent du comportement de parents d’élèves.
Où des riverains qui se plaignent du comportement de ces automobilistes-parents d’élèves s’entendent dire qu’ils n’ont qu’à déménager s’ils ne sont pas contents de subir ces nuisances tous les jours aux mêmes heures.
Le pouvoir de nuisance de ces automobilistes est infini, et cela ne peut se maintenir au détriment des riverains et des piétons.
Cela dit, en passant fortuitement ce midi vers 13h, la rue était fermée côté Dupanloup avec un système mobile à n’en pas douter fort coûteux fait d’une sorte de bâche souple et de tendeurs tenus aux extrémités par des plots métaliques : l’expérimentation est donc lancée ?