Pont George V : non à la voie unique du tram, oui au sens unique pour les voitures

Le collectif Vélorution Orléans demande que la solution d’une voie unique pour le tram sur le pont George V, pour laquelle Orléans Métropole souhaite lancer une mission d’étude approfondie, ne soit pas mise en œuvre. Contraindre les trams à circuler en alternance sur le pont ne permet pas de résoudre convenablement et durablement la question de l’accès au centre-ville dans de bonnes conditions que ce soit en terme de sécurité des déplacements ou de protection de l’environnement.

Seule la mise en sens unique du pont pour les voitures permettra de :

Favoriser et sécuriser le trajet des piétons

Les trottoirs sont très encombrés, surtout le week-end. C’est par ailleurs un espace où les piétons doivent pouvoir s’arrêter pour contempler la Loire et la ville.

Sécuriser le parcours des cyclistes

Avec des enfants tout particulièrement, la traversée est trop dangereuse à côté des voitures, même avec une bande cyclable d’1m20 de large comme cela est projeté dans le cadre du passage à une voie du tram sur le pont.

Ne pas pénaliser les transports en commun

La fréquence de circulation du tram ne doit pas être impactée par la mise en place d’aiguillages, elle doit pouvoir au contraire être augmentée pour faire face à l’accroissement prévisible de l’usage des transports en commun.

Éviter une solution qui impactera définitivement le fonctionnement du tram

Le retour en arrière est impossible.
Après plusieurs mois de lourds travaux, il sera inconcevable de revenir à deux voies de tram sur le pont si cela est nécessaire. Alors que l’expérimentation de la mise en sens unique pour les voitures n’entraîne aucun surcoût et peut être abandonnée si ses effets ne sont pas concluants.

Éviter une solution qui coûte très cher

Le coût financier du chantier est estimé à 1,5 millions d’euros, à quoi s’ajoutent l’achat d’une rame supplémentaire pour 2,5 millions d’euros, ainsi qu’une augmentation du coût d’exploitation d’environ 230 000 euros par an (heures de conduites supplémentaires en particulier). Ce chiffrage de mai 2016 (du cabinet SYSTRA) prévoit même, en raison d’une « baisse de fréquence » et d’une « augmentation des temps de parcours », une perte de clients et donc de recettes à hauteur de 64 000 euros annuels.

Une politique d’aménagement qui ne va pas dans le bon sens !

Neutraliser au moins une voie de circulation automobile est LA solution qui s’impose dans toutes les grandes villes de France. À Tours sur le pont Wilson, c’est bien la mise en sens unique pour les voitures qui a été retenue. Quant à Bordeaux et son pont de Pierre, les deux voies ont été fermées aux voitures et réservées aux vélos et aux bus.

Il est indispensable de favoriser le report modal de la circulation vers les déplacements doux et actifs comme l’exige le Plan de Déplacements Urbains (PDU). Ce sont les parcours à pied, en vélo et en transports en commun qu’il faut favoriser. Il est essentiel de diminuer les sources de pollution de l’air et d’émission de gaz à effet de serre.

Pas de rétropédalage, non à l’aiguillage !

Le collectif Vélorution Orléans a mis en place une pétition en ligne à signer et faire signer.

3 réflexions au sujet de « Pont George V : non à la voie unique du tram, oui au sens unique pour les voitures »

  1. La solution du tram à une seule voie est un aberration car elle pénalise les personnes qui utilisent les transports en commun que toutes les villes tentent de développer et qui donc ne polluent pas. Les piétons, pollution zéro, sont déjà pénalisés puisqu’ils n’ont qu’un seul trottoir ! Seul l’auto pollue et est dangereuse en ville. La voiture est faite pour la route, le piéton, le transport en commun et le vélo pour la ville. La fermeture d’une voie de circulation le dimanche pour les autos est déjà expérimentée depuis longtemps, est très appréciée, et fonctionne. C’EST LA SEULE SOLUTION !

  2. Dans le cadre de ces réflexions, je vais beaucoup plus loin dans la démarche : pour moi, le pont Georges V doit être traversé uniquement par les le Tram, les piétons et et les cyclistes. Je ne l’emprunte plus la semaine, impraticable dans les 2 sens avec ces pseudo bandes cyclables que les « 4 roues » ne respectent pas ou peu, contraignant les adeptes de la petite reine à emprunter malheureusement la voie du tram à leur propre risque, avec un confort spartiate si on ne dispose pas d’un vélo semi-rigide ou tout-suspendu.

  3. En complément, vous avez une réflexion intéressante dans le reportage-débat « Mégalopoles : une méga-place pour le vélo? » sur la place du vélo dans nos villes, diffusée sur la chaîne LCP depuis le 16/01. D’autres diffusions sont à venir sur la TNT. Il est également possible de visualiser le contenu en ligne : http://www.lcp.fr/emissions/droit-de-suite/286208-megalopoles-une-mega-place-pour-le-velo . Nous savions qu’en France nous avions une décennie de retard sur nos voisins de la Belgique, des Pays-Bas. Tout reste à faire…

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